Élevage et pâturage
L’élevage présente toutes les caractéristiques de la filière caprine du bassin méditerranéen.
La garde des chèvres dans les landes et sous les châtaigniers n’est pas une légende, mais une réalité qui permet ainsi de maintenir une activité économique dans des zones rurales parfois très défavorisées.
Pour respecter le cahier des charges de l’AOP, les éleveurs doivent sortir les animaux au moins 210 jours par an (s’ils sont à moins de 800 m d’altitude et 180 jours s’ils sont à plus de 800 m d’altitude). Conformément à la tradition pastorale, les chèvres doivent pâturer dans les prés, les garrigues, les landes ou sous les châtaigniers. Le paysage, sauvage, rude, sec, est réaffirmé comme une ressource qui apporte sa typicité au Pélardon. C’est la variété de l’alimentation au cours des saisons et des parcours qui donne au lait sa richesse et ses saveurs.
Le pastoralisme, tel qu’il est pratiqué sur notre zone d’appellation, est à la fois un fort lien au terroir et un outil économique pour les éleveurs.
Pour pouvoir prétendre à l’AOP, chaque producteur doit disposer d’au moins 0,2 hectare par chèvre situé dans la zone d’appellation.
Chez la grande majorité des producteurs fermiers et laitiers, la traite est effectuée deux fois par jour. La monotraite n’est pas interdite par le décret.
Le lait utilisé pour la fabrication du Pélardon provient de troupeaux constitués de chèvres de race Saanen, Alpine, Rove ou issues de croisements de ces races. Leur potentiel est en moyenne de 500 litres sur une lactation d’environ 280 jours. Les troupeaux les plus performants peuvent aller jusqu’à 1000 litres par an.
Pour la plupart des fermiers, les fabrications se font après chaque traite.
Le pastoralisme, un lien fort au terroir et un outil économique pour la filière.